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Expérimentation unique en France, le Village Landais Alzheimer entend améliorer la qualité de vie et le bien-être des malades et de leurs aidants, par une approche non médicamenteuse et une philosophie d'accompagnement centrée sur la personne, afin de préserver au mieux les capacités cognitives et pratiques des résidents. Pour ce faire, l'encadrement sera assuré par une équipe de 120 professionnels, essentiellement des personnels de santé (médecins, infirmiers, assistants en soins gérontologiques, psychologue, ergothérapeute, psychomotricienne...), une dizaine de personnels administratifs (direction, comptabilité…) et un peu moins pour ce qui est de la restauration et l'entretien.

Le taux d'encadrement sera donc poussé à un professionnel par patient, quand il est de 0,56 en moyenne nationale dans les Ehpad (0,67 dans les Landes). Preuve de l'intérêt que suscite ce projet innovant, déjà 700 candidatures spontanées ont été reçues par les services départementaux alors que le recrutement n'est officiellement lancé que ce printemps. « L'appel à candidatures démarre tout juste, nous espérons recruter certains cadres avant l'été, les autres personnels seront embauchés à l'automne », explique Vincent Galibert, futur directeur du Groupement d'intérêt public Village Landais Alzheimer.

Plusieurs critères d'équilibre seront mêlés : la compétence bien sûr, de la mixité pour avoir notamment des hommes sur les métiers de soin, une variété d'âges pour de la jeunesse et des gens d'expérience, ainsi qu'une diversité géographique sur la France entière, note le chef de projet, souhaitant ainsi rassurer sur la « crainte infondée » de voir les personnels des Ehpad landais partir en masse vers le Village. Un plan de formation sera, par ailleurs, assuré pour ceux n'ayant pas de connaissances très avancées sur la maladie.

Autre soupçon parfois exprimé : que les bénévoles soient  parfois utilisés pour remplacer les professionnels. « Cela n'a pas de fondement car la séparation sera très forte entre ce qui relève du soin par les personnels de santé et ce qui relève de l'animation par les bénévoles même s'ils ont un passé dans le médico-social. Nous serons extrêmement vigilants, chacun restera à sa place », poursuit M. Galibert.

En revanche, les bénévoles seront bien un pilier incontournable du projet car en apportant la vie locale au cœur du Village, ils participeront activement à l’innovation thérapeutique. Depuis la première réunion du 1er décembre 2016 à laquelle plus de 200 bénévoles avaient répondu présents, ils sont nombreux -associations, institutions ou personnes individuelles- à s'impliquer. Plus d'une soixantaine de bénévoles ont déjà participé à des journées de sensibilisation pour apprendre à bien agir avec les malades, comme Audrey Dejean de l'association des chiens visiteurs qui a vu sa grand-mère malade : « je vois le bonheur et la communication que peuvent apporter les animaux sans faire de thérapie. Juste en les amenant, les gens parlent plus facilement et s'ouvrent, voilà pourquoi ça nous fait plaisir d'intervenir ».

Présence hebdomadaire, demi-journée tous les 15 jours, une heure de temps en temps dans un engagement mutuel...« Toutes les modalités d'accompagnement sont possibles, les interventions seront très modulables en fonction des personnes et de leur disponibilité », explique Florence Laudouar de la MLPH, chargée des bénévoles. Le projet d'animations, en partenariat avec des associations locales (sports, chorale...), sera construit cet automne. Toutes les idées seront les bienvenues !