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Pour les trois présidents, la première visite du Village a été une révélation. « J’étais loin d’imaginer qu’on pouvait reproduire la vie landaise dans ce Village, ça a été une grande fierté de voir la concrétisation de ce projet landais », explique Alexandre Baumont de l’US Dax Omnisports. Après cette découverte, la logique était simple pour Yannick Garcia, Président de la Jeanne d'Arc de Dax et ancien Directeur de Santé Services Dax : « Le VLA a une véritable vie de village avec des commerces, des animations festives… et pourquoi pas du sport ? »

Profitant de la crise Covid pour s’organiser, les trois clubs ont convenu qu’il ne fallait pas faire seulement du ponctuel ou de l’événementiel dans un Village qui est là pour durer. Le Président de la JAD explique le raisonnement : « Plutôt que de s’entrechoquer avec les compétitions du week-end ou les entrainements de la semaine, est-ce que les trois clubs ne pourraient pas plutôt, à une vingtaine de sections sportives pour 52 semaines dans une année, faire un programme pérenne ? » Il a alors été retenu que les adhérents viennent s’entrainer un après-midi dans la semaine, permettant ainsi un programme de deux heures d’activités tous les 15 jours dans les différents espaces du Village (parc, place de la bastide, auditorium…).

Attirer l’attention des Villageois

Mais au-delà d’une organisation, l’idée des clubs n’est pas de forcer la pratique sportive. Leur but est d’attirer l’attention des villageois en proposant à chaque fois des activités différentes que ce soit du basket santé, de la marche nordique ou de la danse en ligne country, entre autres… « Il faut rester dans l’esprit du Village d’être dans le moment présent et le résultat est toujours étonnant : d’abord une personne nous observe, s’approche puis veut pratiquer. Tout à coup, il se passe quelque chose. Une villageoise se saisit de l’un des fleurets en plastique pour trois quarts d’heure d’escrime de haute facture, entre deux sourires et remerciements. » Alexandre Baumont confirme : cette façon de faire rejoint les valeurs citoyennes et éducatives des clubs sportifs associatifs dacquois.

Habitués à intervenir en ehpads, centres de rééducation ou établissements de traitement d’autres pathologies à travers le Sport Santé, les pratiquants des clubs ont dû parfois dépasser leurs craintes liées à la maladie d’Alzheimer commune à tous les Villageois. Pour Yannick Garcia, le sport y est aussi bénéfique que pour les autres publics qu’ils accompagnent : « Parfois leur pratique est liée aux souvenirs qu’ils en ont et qui sont un peu sauvegardés malgré une mémoire du présent très dégradée. On est alors au-delà du sportif : aucun d’entre nous n’est médecin ou soignant, ni n’a de vocation à l’être, mais le bien-être que nous apportons est important. » Un rapport gagnant-gagnant car, dans l’autre sens, les licenciés, au-delà d’enseigner, de pratiquer ou de performer, réalisent que le sport permet de créer du lien avec les Villageois, notamment pour les enfants avec qui il se passe toujours quelque chose de particulier au contact des personnes âgées.

Voir plus loin pour la pratique sportive adaptée

Une démarche qui a eu un sens particulier pour Vincent Novo, à la tête de l’ASPTT. Ayant eu son père au Village et étant alors devenu président du Conseil de vie sociale de l’établissement, il a pu à la fois mesurer les attentes des Villageois en activités sportives, mais aussi voir l’intérêt du club d’œuvrer pour les autres. « Lors de ces animations, pour les licenciés et bénévoles, au-delà de pratiquer leur sport, ils rencontrent des Villageois qui les épatent dans leur capacité à participer et faire si facilement les activités proposées. » Le Président de la JAD partage ce sentiment et ose voir encore plus loin pour continuer à faire rayonner les disciplines adaptées : « Venir au Village fait aussi monter en compétences nos équipes sur l’accompagnement des personnes souffrant de pathologies. En se basant sur cette expérience, pourquoi pas, aux côtés de nos partenaires landais, faire des propositions aux ministères des sports et de la santé ou des fédérations sportives sur ces pratiques adaptées ? »