AccueilActualitésLes premiers pas de la coopération européenne
Une délégation danoise a été reçue à Dax par des représentants et l’équipe du GIP Village Landais Alzheimer pour une journée d’échanges dans le cadre d’une potentielle coopération européenne.
La délégation était composée de membres de la fondation danoise privée OK-FONDEN porteuse de « Byen for livet » (City of life) à Odense - un projet similaire au Village Landais Alzheimer -, du consul honoraire du Danemark, Yann Schÿler, d’une représentante de l'ambassade du Danemark, Tina Schou.
Si le projet danois est moins avancé (les travaux n’ont pas encore débuté) que le projet français qui doit ouvrir ses portes début 2020, le PDG de la fondation privée OK-Fonden, Paul Erik Weidemann, a expliqué, après avoir visité le chantier du Village Landais Alzheimer, qu’il était « envieux » de la progression du projet français et qu’« il y a beaucoup de sujets sur lesquels échanger ».
Pour le PDG de la fondation danoise, les échanges et la coopération sont importants notamment en ce qui concerne « les relations entre les personnes atteintes d’Alzheimer et leurs proches, les moyens pour retarder la maladie, la sensibilisation et la formation du personnel pour ne pas institutionnaliser la prise en charge les patients ».
Un intérêt qui est partagé par le vice-président du Conseil départemental des Landes délégué à la solidarité, Paul Carrère : « L’idée est de consolider un modèle alternatif dans le cadre des échanges qu’on peut avoir, de trouver des stratégies de prise en charge des patients ». « Il faut qu’on travaille en relation », a-t-il insisté.
Des projets différents
« Il y a aussi des différences dans les projets, des différences dont nous devons parler pour identifier les meilleures pratiques », a observé le PDG d’OK-Fonden.
En France le Village landais Alzheimer accueillera 120 résidents, dont 10 de moins de 60 ans, accompagnés par 120 personnels et 120 bénévoles. Le projet danois prévoit de construire un quartier ouvert de 350 appartements dont une centaine prévus pour les malades atteints d’Alzheimer et des patients atteints d’autres maladies neurodégénératives .
Au-delà des différences dans le développement des projets, il y a aussi des différences inhérentes à la législation. Au Danemark, il est par exemple « interdit de clôturer la structure », a raconté Paul Erik Weidemann. OK-Fonden travaille d’ailleurs à la mise en place d’un programme de « distraction positive », un environnement attractif avec des animations (meubles, décorations, musique,…) pour inciter à rester dans l’enceinte de la structure.
« Les systèmes sont différents entre nos pays, mais la maladie est la même quel que soit le pays, c’est pour cela que nous devons travailler ensemble », explique le vice-président d’OK-Fonden, Poul Erik Christiansen.
Entre 5 et 8 % de la population âgée de plus de 65 ans souffre de démence (soit 47,5 millions de personnes selon l’OMS en 2015). La maladie d’Alzheimer, la forme la plus commune de démence, concernerait 60 à 70 % des cas.
Même si la démence peut toucher des sujets jeunes, la maladie croît de manière significative avec l’âge. Et avec le « vieillissement de la population nous allons faire face à une augmentation de ce problème », a développé le vice-président de la fondation danoise, Poul Erik Christiansen.